L’examen du texte au Sénat est terminé. Cette version considérablement durcie (sous la pression de LR)
vient de faire l’objet le 14 novembre d’une dernière séance au Sénat lors de laquelle les différents groupes ont pu exposer les raisons de leurs votes respectifs, avant que ne se tienne un « scrutin public solennel » sur l’ensemble du texte (adopté par 210 voix contre 115). Cette nouvelle version du projet de loi vient d’être transmise à l’Assemblée nationale (Projet de loi n°1855) :
- amendements adoptés qui pourraient toucher l’immigration familiale
- création de quotas en matière migratoire
- durcissement du regroupement familial
- suppression de l’Aide Médicale d’État
- rétablissement du délit de séjour irrégulier, suppression de la procédure de retenue administrative (retour à la garde à vue pour vérification du droit au séjour)
- augmentation à 5 ans de la durée de résidence stable et régulière pour l’ouverture des droits aux prestations sociales non contributives (notamment allocations familiales et logement)
-durcissements en matière de nationalité (manifestation de la volonté pour l’acquisition de la nationalité à 18 ans)
;
-augmentation du délai à 5 ans pour l’acquisition de nationalité des conjoints de français ; déchéance de nationalité pour les binationaux se rendant coupables d’homicides ou tentatives d’homicides sur des personnes dépositaires de l’autorité publique
- levée d’une grande partie des protections contre l’expulsion, compétence liée du préfet pour la délivrance d’un document de séjour, son renouvellement ou son retrait, lorsqu’il constate le non-respect par un étranger du « contrat d’engagement aux principes de la République » (avec une présomption de gravité caractérisée en cas de non respect du contrat)
- information des organismes de sécurité sociale à compter de la décision portant refus ou retrait de titre de séjour
- durcissement du régime d’assignation à résidence (renforcement des sanctions pénales en cas de non-respect des prescriptions de l’assignation à résidence et prise en charge par l’étranger des frais d’assignation à résidence)
Précision :
Ce texte n’est pas une loi, mais un projet de loi. Il sera transmis l’Assemblée Nationale après le 14 novembre, laquelle aura à en débattre à son tour, et pourra donc changer le cours des choses.